Je marchais sur un fil, au dessus du précipice
Je suis descendu du fil, ai allumé la lumière
Le précipice n'était plus.
Je suis sorti de la maison, face à la montagne
Il fallait que j'y aille,
Que je monte tout en haut.
Là, devant la porte, mes deux pieds embourbés
Je ne pouvait bouger.
Je pense avoir prié, prononcé la parole et vouloir l'accomplir.
Alors je pu marcher, commencer l'ascention.
Je voulais la paix, pour mon âme mon corps et mon esprit.
Je voulais le repos, ne plus avoir peur du monde ni de moi-même.
Sur certaines falaises, croyant être en sécurité, fier de moi,
Je retombais dans la vallée déserte et verdoyante, parfois.
Sinon, déserte et marécageuse ou déserte et aride.
Je reprenais conscience de l'absolue solitude humaine.
Je ne trouve ni bonheur, ni repos.
Je ressent de la peur, de l'amertume, du dégout, je ne suis pas en paix.
Pourtant, souvent, j'épouve de la joie ;
Elle me montre l'univers,le cosmos, l'immensité du monde.
Elle me rassure dans mon humilité.
Si petit, si grand, si rien, si tout, vide et plein, le monde s'illumine.
La joie, de la conscience de son unissité dans la multitude, l'espoir.
Chacun une facette du diamant qu'est l'humanité, peur et solitude ont disparues.
Fraternellement
François
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Au temps de la joie