Il me faut avant tout
Commencer par un fou.
Je serais celui-là
Et qu'advienne pour cela
Ce que bon vous plaira.
Par paresse et ennui
Sur tous les fronts je fuis.
Lâche et mal, vrai ringard,
Je suivis la bagard
Obliquant du regard.
Orgueilleux, s'il en faut
Je veux sauver ma peau.
Il n'est pas un discours
Que je ne pris pas pour
Rillades à ma cours.
J'avais la "vérité"
Je croyais m'en tirer.
Pourtant rien n'est plus laid
Que celui qui se paie
La grande loi du Vrai.
La laideur a un coût,
Croyez-moi sur ce coup!
Pas comme la beauté,
Plus belle qu'une épée,
Elle est sérénité.
Noyons pas le poisson,
En face nous voyons.
Cynique, pervers, ouf!
Le dire et puis j'étouffe,
Ma haine je la bouffe.
Le coût de la laideur
S'allège par labeur.
Tout est donné rien n'est
Gratuit, peut-être l'est
Pour le brave benêt.
Benêt dont je ne suis
Mais mieux que lui ne puis.
La bonté j'aimerais,
les sourires à qui souhait,
Combattre pour le Vrai.
Aussi loin que je pense,
Lâcheté : mon errance.
Je ne veux pas d'excuse
Ecrire n'est pas ruse,
Mon voeu n'est pas d'abuse.
J'accuse aussi mes frères
Mes soeurs et puis nos pères.
Vous tous, là, qui pleurez
Sur vos passés fanés,
Il faut vous réveiller
Politiques véreux,
Religieux obséquieux.
Revenez à la vie
Revenons-y amis
Changeons donc d'ennemi.
Ennemi? où est-il ?
Où est donc le péril?
En toi, en moi, en nous,
Le mal, il est partout,
Oui! aussi bien chez vous.
Mais qu'importe, j'accuse
Et là encore je ruse
Car c'est bien de pardon
qu'il faut que nous soyons,
Comme l'est le faucon.
C'est des hauteurs du ciel
loin du monde et son fiel
Qu'il regarde le monde
S'enfoncer dans la ronde
De l'orage qui gronde.
Plein d'espoir il se bat,
Il transporte son bât.
Sans geindre point n'accuse
Le mal il le récuse
En ses frères il se fuse.
Oui, le faucon est là
Le monde se fera.
Moi je n'accuse plus,
Je crie aux plus ardus
Tu est ton propre dû !!!
Fraternellement
François
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